Bad Mother (sous titré : a chronicle of maternal crimes, monor calamities, and accasional moments of grace) est né des suites d'une chronique, parue aux États-Unis, dans laquelle Ayelet Waldman, mère de quatre enfants et épouse de l'écrivain américain Michael Chabon, expliquait que malgré tout l'amour qu'elle porte à ses enfants c'est de son maris dont elle est amoureuse. Elle expliquait qu'elle n'avait pas reporté l'amour qu'elle porte à son maris sur ses enfants et que, "Dieu l'en préserve", l'un d'eux devait mourir elle pourrait continu à aller de l'avant alors que si son maris devait périr elle en serait sans doute incapable. Cet article lui a valu d'être traitée de mauvaise mère par de nombreuses personnes sur le Web.
En réponse, elle a décidé d'écrire un ouvrage sur le fait d'être mère, d'être féministe et de faire des erreurs. En dix-huit textes elle propose plusieurs réflexions sur la maternité, le féminisme,, les relations avec ses enfants, sa mère et sa belle-mère, l'avortement (qu'elle a vécu), le bi-polarisme (dont elle souffre), l'éducation, l'école et les devoirs, etc. En quelques mots tous ce qui fait une mère et un parent.
Difficile de résumer l'ensemble des réflexions présentée dans cet essai, mais Bad Mother est agréable à lire, drôle, triste (j'ai personnellement pleuré dans la partie sur l'avortement), intelligent. Certains espoirs et certaines difficultés et peurs de cette mère résonnent avec mes espoirs, difficultés et peurs de père. Si ce n'est le milieu dans lequel Ayelet Waldman évolue (elle est une avocate formée à Haward, son mari est un écrivain célèbre, etc.) qui fait que ses réflexions, bien que souvent de portée universelle, sont teintés par le milieu libérale et aisé dans lequel elle évolue.
Malgré cela, Bad Mother est une lecture passionnante qui m'a profondément touché et que je recommande à tout parent.
3 commentaires:
Je le range dans un coin de mon cerveau et j'irai voir dès que possible. Le sujet me passionne.
Je sais que je suis bon publique dans mes lectures, mais là tu auras raison je crois.
Autant Battle Hymn of the Tiger Mother (http://siku00.blogspot.com/2011/02/battle-hymn-of-tiger-mother.html)est d'une lecture sympathique, mais n'a provoqué chez moi aucune identification et ne m'a laissé qu'avec une chose : croire en ses enfants et ne pas hésiter à les pousser (au moins un minimum) pour qu'ils avancent.
Alors qu'avec Bad Mother j'ai eu une lecture très sympa, mais j'ai aussi eu de l'empathie et une réflexion plus universel il me semble.
Si tu veux le premier chapitre en PDF pour te faire une idée envoie moi un mail et je t’enverrai ça.
C'est marrant, je ne vois pas de la parentalité comme un transfert d'amour du conjoint vers l'enfant. Ce n'est vraiment pas le même sentiment, même s'ils sont liés.
Mais son détachement émotionnel a l'air très intéressant.
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