The Magician King est la suite du roman The Magicians de Lev Grossman. Là où le premier tome proposait une relecture d'Harry Potter et de Narnia d'un point de vue adulte en confrontant ses protagonistes à un monde magique, avec une infinité de possibilités mais sans buts pour canaliser des personnes aux pouvoirs quasi-divins. En faisant, Lev Grossman proposait une critique des clichés de la Fantasy tel que les quêtes, les mondes magiques, etc.
En proposant une suite, Lev Grossman diminue son propos (si tel était bien son propos dès le début). En effet, The Magician King reprend l'histoire quelques années après la fin du premier tome. Les quatre amis magiciens sont maintenant rois et reines de Fillory. Leur seul problème c'est l'ennuie, surtout pour Quentin qui a toujours le sentiments qu'il lui manque quelque chose. Il débute alors, sur une impulsion, une nouvelle quête pour trouver les clefs d'or. La première qu'il trouve le ramène, bien contre son grès, sur Terre. Débute alors une recherche frénétique d'une manière de retourner à Fllory. Cette quête le fera découvrir un danger qui menace l'existence même de la magie et de Fillory. Cela le ménèra du statut de loser à celui de héros avec tous ce que cela comprend de perte.
Parallèlement à cela, la manière dont Julia, l’amie d'enfance de Quentin, a appris la magie en fréquentant l'underground des petits pratiquants. Cette quête est assez intéressante en montrant l'envers du décors.
J'ai des sentiments mitigé sur ce roman. D'un côté j'en ai apprécié la lecture et les lu avec avidité pour en connaitre la fin. D'un autre côté, j'ai le sentiment qu'en proposant une suite à The Magicians, Lev Grossman a transformé ce qui aurait pu être une critique des romans de Fantasy jeunesse en une série de Fantasy comme une autre. Alors oui, il s'agit toujours d'une histoire adulte avec une méta-lecture de ce qui fait un roman de Fantasy, mais dans les fait cela devient un cycle presque comme un autre.
2 commentaires:
ça n'a jamais été une critique des romans de fantasy. Lev Grossman reprend à son compte toutes les thématiques des écrivains de la génération X, le sentiment de vide, le manque de connection avec le monde, le besoin d'échapatoire, etc. C'est plus près de Douglas Coupland que de Tolkien.
Il reprend les thématiques des écrivains de la génération X, je suis d'accord.
Mais en même temps il utilise cette grille pour donner une lecture différente des romans de Fantasy. Et il ne se contente pas de créer un monde "nouveau", mais il récré très clairement deux "piliers" de la Fantasy jeunesse : Harry Potter & Narnia.
Dans ce sens, je pense qu'il est légitime de parler de critique de ce type de roman (en tous cas pour le premier tome).
Maintenant, toute analyse (aussi modeste soit-elle) d'une œuvre littéraire est sujets à l'interprétation de celui qui l'analyse et peu, en général, supporter sans problème plusieurs niveaux d'analyse/de lecture.
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