Ce petit essai (une centaine de page) fait le tours des différents enjeux liés à la géopolitique de l'alimentation. L'auteur, au nom semble-t-il prédestiné (G. Fumey), débute ainsi son ouvrage en abordant l'exemple de la pomme de terre qui en quelques siècle c'est imposée comme un des aliments de base d'une grande partie de la population mondiale. Il poursuit son ouvrage par une discussion sur l'industrialisation de l'alimentation et le formatage des gouts qui en découle. Il conclut par des chapitres sur les politiques agricoles et les marchés de l'alimentation. S'attardant passablement sur les relations dissymétriques Nord/Sud et sur les risques de la monoculture et de la destruction de tissu agricole.
Au final, cet ouvrage me laisse sur un avis très mittigé : le sujet est intéressant et et l'auteur laisse entrevoir des pistes de réflexions passionnantes, mais dans le même temps le format court du livre l'oblige à faire des choix dans les exemples qu'il traite. Et là je ne suis pas sur qu'il aie choisit les exemples les plus à même de me marquer. Finalement, j'ai trouvé le ton de l'ouvrage agaçant, l'auteur oscille sans cesse entre la volonté scientifique d'un chercheur en sciences humaines et le ton pamphlétaire d'un militant engagé qui lutte contre l'industrialisation de l'alimentation et les politiques agricoles des pays du Nord. J'ai donc plus l'impression d'avoir lu un pamphlet éclairé que l'ouvrage scientifique que je recherchais.
1 commentaire:
Cédric, vous connaissez une science qui ne soit pas engagée ? Vous croyez qu'un "scientifique" (mais qu'est-ce que c'est qu'un scientifique, ça parle comment des OGM, par ex. ?) ne peut pas prendre parti ? Quand on sait dans quel état environnemental l'agriculture "productiviste" laisse la planète ?
A réfléchir, donc.
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