vendredi 22 novembre 2013

Metatropolis Green Space

Troisième anthologie se déroulant dans la même version du futur, le notre, Metatropolis Green Space (après Metatropolis et Metatropolis Cascadia)se déroule dans un futur où les États-Nations ont perdu beaucoup de leur pouvoir, notamment au profit des villes, où les technologies ont continué à progresser (réalité augmentée, miniaturisation, débute de colonisation de l'espace proche, matériaux intelligents, etc.) et où les préoccupations écologistes dominent (le mouvement "green" est une force importante qui "contrôle" de nombreuses villes, les "smart dust" ont permis à des entités biologiques comme les forêts ou des hardes de devenir consciente, de gagner des droits et de pouvoir communiquer avec les humains, etc.).

Metatropolis Green Space se déroule à l’aube du XXIIe siècle, et près de 70 ans après le premier volume, et est composée de plusieurs nouvelles de différents auteurs qui partagent une thématique écologique et un univers commun. J'avais beaucoup aimés les deux premiers tomes de ces anthologies audios (seul le premier tome existe en version écrite), le troisième tome est également excellent, meilleur que le second même je trouve.

La première nouvelle du recueil de Jay Lake, "Rock of ages", met à nouveau en scène le personnage de Bashar qui apparait déjà dans les deux premiers recueil. Âgé maintenant de plus de 100 ans, mais toujours relativement en bonne forme grâce à des nanotechnologies de pointes très peu courante, il lance le spécialiste en sécurité sur les traces d'un complot intiment lié à son histoire, et à la destruction de la ville de Cascadia (dans le premier tome), qui menace l'humanité tout entière. Nouvelle bien écrite et intéressante, elle trouve sa véritable conclusion dans la dernière nouvelle du recueil qui débute, grosso modo, au moment où celle-ci se termine. Un lecteur peut familier des deux autres anthologies risque par contre de s'y perdre un peu.

"Green and Dying" d'Elizabeth Bear est sans doute la nouvelle la plus faible du recueil. Elle suit un groupe de voleurs de haut vol qui tentent de récupérer les "plans génétiques" d'un nouvel aliment sur une cité flottante. Hélas pour eux, ils seront vite confronté à une épidémie d'un virus particulièrement dangereux.

"The Desire Lines" de Karl Schroeder se déroule en Amazonie, au Pérou, et suit les pas d'un enquêteur d'origine indienne (d'Inde) qui a été engagé pour retrouver, caché dans un bout de la forêt, une puce contenant toutes les informations sur la biodiversité local. Ceci alors que deux groupes économiques sont en compétition afin de "restaurer", en la modifiant substantiellement, la biodiversité local. Un récit intéressant qui met également en scène la forêt elle-même. C'est le seul récit qui ne se déroule pas aux États-Unis.

"Midway Relics and Dying Breeds" de Seanan McGuire narre l'histoire d'une jeune femme qui vit dans un cirque/foire ambulante, l'une des dernières à pratiquer cette tradition ancienne, et qui est en charge d'un herbivore géant, génétiquement ressuscité. Une histoire aux enjeux locaux mais qui est très agréable à écouter et recèle de petites choses sur la vie au XXIIe siècle.

"Tensegrity" de Tobias S. Buckell se déroule dans une cité volante (une gigantesque sphère ultra-légère controlée par une IA). L'IA de la ville contacte un des fondateurs de la cité, un vieillard presque centenaire (le même personnage utilisé par Buckell dans les deux autres anthologies) via un surrogate, une personne prêtant son corp pour de la communication et action à distance, car elle est en train d'être désactivée après avoir été accusée de meurtre. Une nouvelle intéressante mais avec un ou deux ressorts un peu bizarre (la victime du meurtre par exemple).

"Forest of Memory" de Mary Robinette Kowal est la nouvelle qui intègre le mieux le fait que l'anthologie est audio. En effet, il s'agit du témoignage oral d'une jeune antiquaire (spécialisée dans les objets du XXe siècle) qui a passé plusieurs semaine prise en otage dans les bois par un homme masqué qui traquait les cerfs de la région afin de leur injecté un produit inconnus. Le tout alors que les cerfs forment une entité ayant des droits civiques (et les moyens de les exercer) et qu'il y a de lourdes amendes pour ceux qui les dérangent. Le fin mot de l'histoire n'est jamais donné, mais la nouvelle est très intéressante.

"Let Me Hide Myself in Thee" de Ken Scholes termine la première nouvelle du recueil en suivant la fille de Bashar alors qu'elle reçoit un appel de son père. Une nouvelle qui met à jour une dangereuse et ancienne conspiration et mettant enjeu des IA. L'une d'entre elle est d'ailleurs partie de la solution. Une nouvelle sympathique qui conclut bien le recueil.

Comme dit au début de cette chronique, Metatropolis Green Space est une anthologie qui m'a beaucoup plus. Les voix choisit pour lire les textes sont bien dans le ton et agréable à écoutée. Mon souhait serait une quatrième anthologie Metatropolis, avec peut-être le souhait de ne pas retrouver certains héros centenaires dont les consciences auraient été uploadées. Cette chronique a été possible grâce à la gentillesse du Audible Social Support qui m'a aimablement fournit le sommaire de l'anthologie qui est introuvable sur le net, qu'il en soit remercié.

Rentre dans le cadre du challenge nouvelles et novellas.




Sommaire de l'anthologie :

Rock of Ages by Jay Lake (narrated by Dion Graham, Robin Miles & Mark Boyett)
Green and Dying by Elizabeth Bear (narrated by Jonathan Davis)
The Desire Lines by Karl Schroeder (narrated by Sanjiv Jhaveri)
Midway Relics and Dying Breeds by Seanan McGuire (narrated by Jennifer Van Dyck)
Tensegrity by Tobias S. Buckell (narrated by Scott Brick)
Forest of Memory by Mary Robinette Kowal (narrated by Allyson Johnson)
Let Me Hide Myself in Thee by Ken Scholes (narrated by Dion Graham & Robin Miles)

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