Il y a des facette de la réalité de nos sociétés que l'on connait intellectuellement mais qui malgré cela reste trop éloigné de notre réalité quotidienne pour qu'on en saisisse ne serait-ce qu'une fraction; la vie des immigrants latino-américains aux États-Unis est pour moi une de ces facettes. C'est sans doute pour cela que la lecture du premier, et à ce jour seul, recueille de nouvelle de Junot Díaz, Drown, m'a fait l'effet d'un uppercut dans l'estomac.
Les dix nouvelles qui forment se recueil narre différente partie de la vie de Yunior, un jeune dominicain dont le père immigré aux États-Unis a fait venir sa famille, après cinq ans sans les avoir vue, à New York, puis, après quelques années, les a abandonné à nouveau pour de bon. Les dix nouvelles du recueil partage le même narrateur, Yunior, et sont écrit tantôt au présent, tantôt au passé. Elles narrent, dans un langage cru et direct, différents moment de sa vie en République Dominicaine et à New York. Le panorama d'un jeune immigré dominicain pauvre se trouve ainsi déroulé avec brio devant nos yeux. La dernière nouvelle du recueil qui revient sur l'histoire de son père clôt celui-ci avec à propos en permettant de connaitre enfin ce père dont l'absence marque l'ensemble des neuf autres nouvelles.
Drown, de par l'histoire qu'il raconte et la manière dont elle est racontée, est un recueil prenant qui laisse un arrière gout amère dans la bouche et qui m'a ouvert de nouveaux horizons; il me fait pour tous cela le rapprocher des excellents recueils de nouvelle d'Edwige Danticat que sont The Dew breaker et Krik? Krak!.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire