Dans cette anthologie consacrée au chevalier Lancelot, neuf auteurs proposent des visions diverses de ce personnages.
Nathalie Dau, avec "Le donjon noir", propose une version ou la reine est elle-aussi une fée, et donc volage. Lancelot vient à point pour la tire du mauvais (un lit) dans lequel elle s'est fourée.
Dans "Lancelot-Dragon", Fabien Clavel lance le chevalier sur la quête du Graal, mais en chemin il croisera de bien étranges personnages et le dragon Ourobos en personne.
Avec une des meilleures nouvelles du recueil, "Le meilleur d'entre eux", Lionel Davoust donne à lire une version peu magique de l'histoire de la table ronde. Lancelot est de retour de Terre sainte dans un royaume rongé par la peste et la misère. Le rêve du Graal ne semble plus capable de maintenir le royaume en place, Lancelot lance donc une machination qui pourrait bien ne pas fonctionner comme souhaité afin de liguer le royaume contre lui pour le sauver. Un texte magistrale.
Seconde excellente nouvelle du recueil, "Le voeu d'oubli" d'Armand Cabasson voit un Lancelot amnésique, selon son propre vœux, parcourir le monde et lutter contre les forces du destin qui souhaitent sont retour en Angleterre....
Anne Fakhouri donne, avec "Je crois que chevalerie y sera" un récit qui projette des compagnons de Lancelot à sa recherche dans des brumes mystérieuses. Une réflexion sur les histoires qui se déroule, si j'en crois la postface, dans l'univers de son roman Le Clairvoyage. Si la lecture est plaisente, il me manque quelques clefs pour bien en saisir tous le sel.
Avec "La tête qui crachait des dragons", Thomas Geha donne un récit étrange dans lequel le royaume est ravagé par des dragons dont l'origine est inconnue. Le fils de Perceval est dépêché afin de trouver Lancelot qui semblerait savoir d'où vient les dragons. Le pire texte du recueil à mon goût et une lecture qui, avec d'autres, me donne le sentiment que Geha n'est pas un auteur pour moi.
"Les gens des pierres" de Franck Ferric mélange le récit arthurien à l'histoire de The Lady of Shalott. Un texte mélancolique se déroulant sur l'île de Shalott et celle de Camelot où ne restent plus que des ombres.
Jeanne-A Debats propose, avec "Lance", un autre des meilleurs récits de ce recueil. Se déroulant dans son cycle consacré aux vampires. Nous sommes en 1936 et les Allemands ont réveillé la Bête (celle avec trois 6 sur la tête). Afin d’empêcher une catastrophe et de sauver des bébés juifs enlevés, le Vatican fait appel à son agent vampire afin qu'il récupère, en Avalon, le chevalier Lancelot, seul homme suffisamment pur pour magner la Lance qui perça le flan du Christ et ainsi vaincre la Bête. C'est bien écrit et très drôle !
"Pourquoi dans les grands bois-aimé-je à m'égarer..." de Karim Berrouka se déroule dans le monde de Fées, week & guillotines. De nos jours, en Brocéliande, un meurtre sauvage mènera les enquêteurs sur la piste de Lancelot, le vrai et unique. C'est écrit avec une grosse dose d'argot et de second degrés, cela m'a bien plus et donner envie de jeter un coup d’œil au roman.
Finalement, une postface de Lucie Chenu renvoie de manière très intéressante chaque nouvelle à son matériaux d'origine.
De pars ses nombreuses auteures le
recueil rentre dans le cadre du challenge SFFF au féminin
2 commentaires:
J'ai beaucoup aimé le texte de Lionel Davoust également ^^
Pareil j'ai adoré le Davoust ! (et le Ferric)
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