mercredi 9 octobre 2013

The Word for World is Forest

The Word for World is Forest est une novella d'Ursula K. Le Guin, publié au début des années 70. Texte de science fiction, il aborde avec brio les thématiques du colonialisme et de l'écologie.

Le roman se déroule sur la planète Athshe, Nouvelle-Tahiti pour les humains. Situé à 27 années-lumières de la Terre, la planète a été colonisée il y a de cela quatre ans par les humains. La colonie, composée d'une ville principale et de nombreuses villes-villages secondaires, est composée en majorité d'homme et ne contient aucun enfant. Les humains exploitent le bois de cette planète qui est entièrement boisée; la Terre ayant été victime de l'activité humaine et n'ayant plus d'écosystème viable.

La planète est peuplée par une race intelligente d’humanoïdes à fourrure verte et mesurant un mètre de haut. Ceux-ci sont considérés comme paresseux et stupides, mais non-violents,  par les colons humains qui les utilises comme mains d’œuvres et servants.

Le roman est centré sur la rivalité entre un colonel humain et un Athshean. Ce dernier a vu sa femme mourir suite à un viol de la part du colonel. Pris de folie, il a tenté de tuer le colonel qui l'a sévèrement battu. Au moment où la novella commence cet événement est déjà ancien, mais le Athshean n'a pas oublié et va devenir un facteur de changement pour son peuple en laissant une révolte violente et efficace contre les humains. The Word for World is Forest  décrit la manière dont cette révolte va se dérouler, du point de vu autochtone et humain.

Particulièrement bien construite, la novella met en évidence la manière différente de fonctionner des autochtones et des humains et comme ces différences amènent à des interprétations différentes des événements. The Word for World is Forest est clairement une critique du colonialisme et une novella écologiste qui se base fortement sur l'anthropologie. Sa lecture, enfin dans mon cas son écoute, aujourd'hui est toujours passionnante et le lecteur ne peut que y voir une préfiguration du film Avatar tant les histoires semblent similaires : à la différence que chez Le Guin le "sauveur" n'est pas un humain qui prend les traits d'un autochtone mais bien les autochtones forcés de réagir à leur colonisation.

Rentre dans le cadre du challenge nouvelles et novellas.


2 commentaires:

Vert a dit…

Je vois que je suis pas la seule à trouver qu'Avatar ressemble beaucoup à ce texte xD.
C'est pas mon Le Guin préféré ceci dit, je le trouve presque trop simpliste par rapport à ce qu'elle peut écrire (même les aliens -je crois que c'est les crémates en vf- sont vraiment bien pensés).

Escrocgriffe a dit…

"à la différence que chez Le Guin le "sauveur" n'est pas un humain qui prend les traits d'un autochtone mais bien les autochtones forcés de réagir à leur colonisation."

Alors c'est super intéressant car c'est ce que je reproche souvant à la SF : faire d'un humain un libérateur d'une cause alien, je trouve ça extrêmement anthropocentriquen, voir concèdent… Ravi que ce récit échappe à ce cliché répandu !