jeudi 24 janvier 2008

In the country of last things

Premier Paul Auster que je lis, In the coutry of last things est une très bonne surprise. Un roman noir, situé à la limite de l'anticipation, où l'on suit, à travers une lettre à son frère, les péripéties d'Anna Blume. Cette jeune fille est partie à la "City", une ville dont on ne connait pas le nom, afin d'y retrouver son frère journaliste disparu.

Le récit qui suit est surréaliste : dans la "City" la vie des hommes est broyée par le système. Des hordes de sans-abris vivent de la récupération, l'énergie est produite en réutilisant les corps des morts, un gouvernement totalitaire isole la ville de l'étranger par des murs de protection, etc. Tout dans la ville est à la fois absurde et familier ; en effet c'est notre système capitaliste poussé à son maximum, c'est l'effet destructurant de notre mode de vie à son paroxysme. Ce qui donne au final un roman étrange, avec une ambiance noire bien particulière qui me fait penser à celle du film Dark City, sans les éléments fantastiques (quoique...).

Une excellente lecture, bien écrite et vite lue, et qui, en tous ce fut le cas pour moi, ne laisse pas tout à fait indemne.

1 commentaire:

Etienne Bar a dit…

Traduit en français sous le titre "Le voyage d'Anna Blume", c'est à mes yeux le plus grand livre d'Auster qui a pourtant écrit beaucoup de grands livres.
Moi aussi, ce livre m'a sacrément remué...