Et si le diable le permet, sous-titré Une étrange aventure de Sachem Blight et Oxiline, est le dernier roman de Cédric Ferrand et le premier tome de ce qui pourrait devenir une série (dont le lien sera les protagonistes pas l'histoire en elle même).
La proposition de départ est alléchante : se déroulant dans le Montréal des années trente, Et si le diable le permet suit les aventures de Sachem Blight, un détective baroudeur anglophone spécialisé dans la recherche de personnes disparues (souvent parties en quête d'exotisme et dont les riches parents veulent le retour). Le tout saupoudré d'horreur cthulienne et de pulp qui le fait bien.
Engagé pour retrouvé le fils d'un riche promoteur, dont la construction phare, un pont, est sur le point d'être inauguré, Sachem devra composé avec sa jeune demi-sœur franchement sortie d'une école religieuse (et au tempérament bien trempé) et d'une situation où les complots et intrigues règnent.
Et si le diable le permet est un roman bien écrit; le lecteur retrouve la gouaille de Cédric Ferrand qui présente une ville dont on sent qu'elle n'est pas de carton-pâte. Il souffre néanmoins d'un gros défaut, à mon goût, qui en font un roman un cran en dessous de ses deux autres romans : le rythme.
En effet, premier tome d'une éventuelle futur série, le roman passe beaucoup de temps en présentant ses personnages et en les baladant dans Montréal. Si la balade est plaisante, elle présente plusieurs longueurs et détours. Finalement quand l'intrigue fantastique prend, enfin, de l'ampleur, le traitement de cette dernière est cette fois trop rapide.
Au final Et si le diable le permet est un roman bien écrit mais qui souffre d'un problème d'équilibre, entre présentation et aventure, entre enquête et fantastique, entre exposition et résolution. Personnellement j'espère que le tome suivant sera mieux équilibré car pouvant se passer de la présentation des protagonistes principaux.
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