dimanche 11 décembre 2011

2084: An Oral History of the Great Warming

Lorsqu'un docteur en géochimie du MIT spécialiste du réchauffement climatique, James Powell, décide d'écrire un roman présentant les conséquences de nos actions sur le climat, et de là donc sur nous même, cela donne 2084: An Oral History of the Great Warming.

Le roman, disponible uniquement en format électronique sur Kindle, se présente sous la forme d'un recueil d’entretiens, conduits en 2084, au près de personnalités clefs sur l'ensemble de la planète. Il s'agit pour le journaliste réalisant ces entretiens de comprendre à la fois comment l'homme a pu détruire son climat, mais également de quelles manières cela a affecté l'humanité.

C'est ainsi, par petite touche, une histoire du monde du 21e siècle qui se dessine : le déclin, puis la disparition de l'ONU, les guerres climatiques (pour l'eau mais également pour les terres arables) entre Israël et ses voisins, les États-Unis et le Canada, l'Inde et le Pakistan (nucléaire celle-ci), la montée des océans, la disparition de la forêt amazonienne et de la banquise, la montée du fascisme dans le monde (et aux États-Unis), etc.

Le portait du monde en 2084 que Powell dresse est sombre : l'humanité n'a pas su faire face au défis du réchauffement climatique et celui-ci a été beaucoup plus prononcé que "prévu". Quelque part c'est ce qui, au premier abord, m'a le plus dérangé dans le texte : le sentiment que l'humanité se montre dans son jour le plus sombre, mais, dans un second temps et après réflexion, je me demande si Powell n'a malheureusement pas raison. L'humanité semble incapable de prendre la mesure du risque du changement climatique. Les pires scénarios prévus par les scientifiques sont sans doute ceux qui se réaliseront.  L'humanité ne disparaitra pas mais la vie sera sans doute plus dur. Je n'arrive néanmoins pas à être aussi pessimiste que Powell et j'ai fois qu'une partie de ses prédictions ne se réaliseront pas (mais ne suis-je pas aveugle ?).

Dans tous les cas un roman salutaire que tous devrait lire.


Lu dans le cadre du challenge fin du monde.

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