Ayant apprécié Akata Witch et alléché par une critique de Gromovar, c'est avec curiosité que j'ai débuté l'écoute de la version audio du premier roman adulte de Nnedi Okorafor (prochainement traduit en français) : Who fears death.
Se déroulant dans une Afrique où la technologie est une chose du passé (il en reste quand même quelques traces sous la forme de, rares, ordinateurs ou talkiewalkies) et où la magie (juju) est une chose bien réel. Who fears death narre, à la première personne, la vie de Onyesonwu une enfant née d'un viol entre deux peuplades en guerre (l'une domine l'autre et la vouant peu à peu à la disparition), elle est Ewu, une enfant de la violence qui est maudite pour tous.
Onyesonwu passe néanmoins une enfance en partie protégée dans une petite ville loin des troubles. Arrivé à l'adolescence elle luttera pour se voir enseigner la sorcellerie par le sorcier du village qui ne veut pas d'apprentie. Sujet d'une prophétie, elle partira, avec d'autres jeunes vers l'Est afin de changer les choses, d'amerner la paix entre les peuples et de défaire son père un sorcier maléfique.
Who fears death propose une histoire de fantasy et de coming of age assez classique en somme. L'originalité du roman tient à l'utilisation de l'imaginaire africain et à la lutte constante des minorités et des femmes pour se faire accepter dans un monde machiste et profondément divisé.
Si j'ai beaucoup apprécié l'écriture et la fraicheur d'Akata Witch, Who fears death m'a moins plus. Cela tient sans doute à une narratrice dont la voix ne m'a pas "emportée", de quelques longueurs sur le milieux du roman et d'une structure trop classique (une prophétie, une quête, un voyage, des compagnons, etc.) que l'imaginaire africanisan et le talent de Nnedi Okorafor n'a pas réussi à sublimer. Ce roman, malgré des qualité est ainsi pour moi une petite déception.
Bien que je trouve ce positionnement discutable, la lecture de ce roman s'inscrit dans le cadre du challenge fin du monde.
Effectivement la narration n'est pas originale. Mais je trouve que le cadre apporte vraiment quelque chose.
RépondreSupprimerPourquoi tu trouves que le côté postapo est discutable ? (si tu peux le dire sans dévoiler l'intrigue of course)
RépondreSupprimerSi Gromovar ne l'avait pas inscrit au challenge je ne l'aurai pas fait.
RépondreSupprimerEn effet, les éléments se rapportant à notre monde (technologie et histoire) sont très léger. De plus la sorcellerie est une réalité tangible.
J'ai donc plus le sentiment de lire un roman de Fantasy qu'une extrapolation, même fantastique ou tirée par les cheveux, de notre devenir suite à une catastrophe futur.
Pour moi il y a peut-être une ambiance de "fin du monde", mais ce n'est pas du post-apo.