Ayant lu plusieurs bonnes critiques sur cet essaie de l'écrivain américain Jonathan Safran Foer, je me le suis procurer en bibliothèque et ai entamé ma lecture me préparant au choc qui me ferait renoncer à la viande.
L'auteur a lui même fait cette démarche lorsque, à la naissance de son premier enfant, il s'est lancé dans une recherche de trois ans pour comprendre comment la viande était produite. L'ouvrage, et sa "conversion" au végétarianisme sont les deux résultats tangibles de sa recherche. Il montre donc, avec un sens de l'écriture très agréable à lire, comment l'élevage industrielle et l'abattage industrielle à produit des animaux malades traités de manière brutal et peu "humaine". Il discute aussi la manière dont nous construisons des histoires autours de ce que nous mangeons et comment nous effectuons nos choix alimentaires. Il présente également les impacts écologiques de notre consommation de viande.
La lecture de l'ouvrage est, comme je l'ai dis, agréable et ses différentes réflexions portées avec acuités et ouverture d'esprit. J'ai, personnellement, particulièrement apprécié la partie sur la manière dont nous construisons une histoire autours de notre alimentation. Ceci étant dit, je n'ai fondamentalement rien appris de nouveaux en lisant ce livre. Je reste donc, pour le moment encore, omnivore....
Plus spécifiquement, je regrette que l'ouvrage soit centré sur les USA. Je me pose la question, sans obtenir de réponse, si l'agriculture européenne, même avec tous les travers de l'industrie, n'a pas, dans l'ensemble, un meilleur bilan que l'Américaine. Et puis, plus fondamentalement, j'ai un peu l'impression qu'il est impossible de manger de manière "correct".
En effet, il faudrait ne plus manger de viande, manger des légumes de saisons, mais surtout bio car les produits utilisés pour produire les autres sont nocifs. Ah oui, aussi, de proximité pour éviter le transport, et de production éthique, etc. Au final, chacun doit choisir ses combats; je suis sensibilisé aux problèmes liés à l'alimentation, je suis près à faire des efforts, mais je reste persuadé que rien ne pourra se faire sans une réforme massive du système.
Tiens, je viens de finir de lire tout est illuminé du même auteur et tombe sur cette critique (une amie est également en train de lire le livre).
RépondreSupprimerPour l'agriculture européenne, il faut se reporter au film "notre pain quotidien" de Nikolaus Geyrhalter. On n'est sans doute pas mieux loti qu'aux US.
Il est vrai qu'une solution définitive ne peut qu'être globale par la réforme du système agroalimentaire, mais celle ci ne sera possible que par des initiatives individuelles qui conteront peu à peu (le bio a pu démarrer parce qu'il y avait quelques clients également...)
Sur les conséquences sur la santé d'une agriculture chimique intensive et sur les additifs alimentaires il y a aussi "nos enfants nous accuserons" et un reportage sur arte (il faut que je retrouve le titre).
Personnellement, je ne suis pas pour le végétarisme stricte (plutôt une forme de flexitarisme et une consommation de viande plus modérée)